Mon armure craque, se détache et se fracasse,
Contre le sol, elle explose et est anéantie.
Cette immense masse sombre apparaît et m’embrasse.
À nu, désemparæ, à présent je subis
Toute la violence et la douleur de cette vie.
Une lancinante mélancolie m’envahit.
Alors je commence moi-même à me fracturer.
J’approche doucement de ma peau ce bout d’acier,
Découpant la chair et courant le long de mon bras,
La lame a accomplit son but avec précision.
Aucune hésitation et aucun remord, voilà,
Le sang jaillit alors que se trouble ma vision.
J’expire tandis que se répands cette onde immonde.
Un long et sourd bourdonnement emplit mon esprit,
Et lentement autour de moi s’évanouit le monde.
Mon répugnant cadavre bientôt sera pourri.
Ma conscience toute entière sera consumée
Par le Néant, elle sera disloquée, dévorée.
Viendra alors mon Salut,
Dormir sans fin et sans but.
Le 8 Germinal 227.