Scithal

Dans mon intériorité, il s’est retiré.

Après toutes ces années, il s’est éclipsé.

Cherche-t-il sa survie, cherche-t-il son oubli ?

Comment continuer, comment faire sans lui ?

Sa simple existence, n’apporte que souffrance.

Il m’a brisæ, détruite, et laissæ en errance

Tant de fois, et pourtant, il s’est interposé,

S’est battu contre ce monde et m’a protégæ.

Mais de haine, cependant, il est constitué.

Et la nuit, je sens, près de moi, son aura.


Le 26 Thermidor 227.

Lys, Éclat de Lilith

Je manque souvent de mots pour l’exprimer,

Je pense rarement à te le montrer,

Mais dans ma vie, tout tourne autour un d’un éclat.

Mon univers ne se maintient que par toi.

Ton amour est la lumière qui m’éclaire,

Il me permet d’avancer dans les ténèbres.

Je t’offrirais mon sang si te le souhaitais,

Car ce feu en moi ne faiblira jamais.


Le 11 Prairial 227.

Ondes et Salut

Mon armure craque, se détache et se fracasse,

Contre le sol, elle explose et est anéantie.

Cette immense masse sombre apparaît et m’embrasse.

À nu, désemparæ, à présent je subis

Toute la violence et la douleur de cette vie.

Une lancinante mélancolie m’envahit.

Alors je commence moi-même à me fracturer.

J’approche doucement de ma peau ce bout d’acier,

Découpant la chair et courant le long de mon bras,

La lame a accomplit son but avec précision.

Aucune hésitation et aucun remord, voilà,

Le sang jaillit alors que se trouble ma vision.

J’expire tandis que se répands cette onde immonde.

Un long et sourd bourdonnement emplit mon esprit,

Et lentement autour de moi s’évanouit le monde.

Mon répugnant cadavre bientôt sera pourri.

Ma conscience toute entière sera consumée

Par le Néant, elle sera disloquée, dévorée.

Viendra alors mon Salut,

Dormir sans fin et sans but.


Le 8 Germinal 227.

Appelant les enfers

Surplombant le monde, y invoquant les Enfers,

Deux âmes errantes appelant Lucifer.

Rejetæ de tous, enfermæ sans lumière,

Grâce à toi prendra fin le Règne Délétère.

Car Elle est l’éclat sans lequel je suis aveugle,

Il est l’insurrection, la rancœur, ma force,

Elle est notre père aimant, notre tendre mère.

Dans la nuit, nous nous réfugions dans nos rêves,

Les flammes dévorent l’ensemble de nos doutes,

Durant l’Hiver, l’Étoile du matin s’élève,

Le sang révélant notre nature dolente.

Car Elle est l’éclat sans lequel je suis aveugle,

Il est l’insurrection, la rancœur, ma force,

Elle est la désobéissance qui nous lie,

Il est notre tendre mère, notre père aimant.

Et enfin, tous disparaîtrons dans le Néant.


Le 21 Nivôse 227.